Le détail des rubriques


Cette rubrique va s'attacher à élucider le thème du mois en détruisant la ou les idées reçues, linguistiques ou sémantiques, qu'il charrie avec lui. Pour ce faire, il s'agira de prendre une expression (qui relève de notre thème), généralement passée dans le langage courant, et en prouver, preuves à l’appui, le caractère fallacieux relativement au sens originaire des mots eux-mêmes ou aux concepts grossièrement utilisés. Mensonges, dissimulations, usages erronés et contresens : aux emplois qui n'ont aucun sens, il s'agit d'en montrer l'absurdité.

Se payer de mots !

Cette rubrique s’attache à amener sur un terrain proprement métaphysique une situation, un événement, une coutume relevant de la vie ordinaire qui ne semble pas de prime abord receler une telle dimension philosophique. Elle part donc d’un cas « concret », de là elle en extrait un problème philosophique qui lui est sous-jacent puis propose enfin une voie permettant d’en saisir l’essence. Cette métaphysique de comptoir, par le contraste qu’elle se propose de parcourir – l’insignifiance apparente des cas « concrets » et les spéculations qui procèdent des problèmes que la chose considérée pose – est une invitation, pour le lecteur, à se rendre attentif aux profondeurs de tout ce qui d’apparence lui semble insignifiant.

Métaphysique de comptoir

Comme le débat politique l’impose, il faut être pour ou bien contre. Tout ce dont il s’agit est de choisir son camp. Nous proposons, contre cette dichotomie, une autre voie. Il ne s’agit pas d’alourdir le débat en ajoutant une énième position, mais de montrer que le pour et le contre s’expriment souvent depuis le même lieu, et c’est pour cette raison que nous proposons une autre voie, afin de parler depuis un lieu où cette alternative perd sons sens, tout en permettant de répondre à la question posée par l’actualité. 

Pour ou contre ?

Cette rubrique met en scène un personnage (réel, historique, fictif, conceptuel) se retrouvant sur le divan d’un thérapeute pour une séance de psychanalyse. Le psychologue incarne un agent de déstabilisation agissant non pas pour réconforter mais pour exposer sans compromis les faiblesses, les incohérences et les contradictions internes de ses patients. Le psychanalyste joue ainsi le rôle de celui qui questionne, qui dérange et qui remet absolument tout en question

Sur le divan !

Nouvelle histoire des dieux

Cette rubrique vise à rendre à la littérature sa portée existentielle, qui consiste principalement en ceci que les personnages de romans, de théâtre, de poésie ou autre, sont jetés au monde tout comme nous le sommes, et qu’ils peuvent ainsi faire l’objet d’exemples permettant de guider notre conduite. Chaque mois, un texte, dont le sens existentiel sera donné, présentant ainsi des possibilités d’existences plus vastes que celles de l’ordinaire, car plus créatives. Comprendre un texte Au pied de la lettre commence par l’application dans nos vies de ce que nous lisons.

Au pied de la lettre

Reflet dans l’art

En partant du cas concret d’une œuvre contemporaine, cette rubrique engage une réflexion sur ce qu’est l’art contemporain, et par conséquent, ce dont il est l’expression, la manière qu’il a de dire notre époque dans ses aspects moraux, intellectuels et autres. Nous partons des deux présupposés : (i) les courants en art n’apparaissent pas par hasard, mais sont, au contraire, l’expression de l’esprit d’une époque, (ii) l’art n’est pas le lieu d’expression des artistes-individus mais plutôt les artistes sont des représentants individuels  des tendances culturelles plus générales. A partir de là, nous nous attelons à trouver dans les œuvres le sens spirituel de notre ère et chercher ainsi à découvrir qui nous sommes.

La rubrique Adieu à Dieu ? consiste dans un questionnement des raisons qu’on tient aujourd’hui, de façon publique ou intime, comme suffisantes pour renier la pertinence d’envisager encore sérieusement ce que la philosophie désignait traditionnellement par le mot « Dieu », ou, plus largement, « l’absolu ». En partant d’une formulation courante, chaque article s’attache d’abord à exposer une raison, relative au thème du mois, d’abandonner une telle considération, en propose une brève reformulation en termes plus philosophiques pour, enfin, en indiquer les limites et montrer en quoi reste véritablement envisageable la possibilité de tenir sur ce point donné une position différente, plus nuancée, voire même contraire. Le but en est simple : dénoncer un dogmatisme là où il se dissimule et retrouver le goût de grandeur inattendue dans un monde nihiliste et anthropocentré. 

Adieu à Dieu ?

S’avoir à l'œil consiste à se voir, se prendre soi-même dans son propre regard : par là, à travers cette rubrique, il s’agit de penser notre démarche journalistique, de faire retour sur elle. Au sens propre, de la réfléchir. Plus spécifiquement encore, il nous faut ici entreprendre de juger (i) de l’échec ou de la réussite de nos articles relativement à notre ligne éditoriale et (ii) de nos avancées dans notre enquête visant à élucider le sens de ce que secret signifie.

S’avoir à l’oeil

Que dois-je faire ?

Évitons toute fausse politesse : dans « ce monde pressé », on reproche à la Philosophie son bavardage et sa prise de tête inutile contre trop peu d’action. C’est pourquoi dans cette rubrique nous donnons, à ceux qui doutent de son efficacité, des boussoles pour l’action et rappelons ainsi que la Philosophie « ne sert à rien » seulement pour les incapables de s’élever à ce qu’elle exige.

Conformément au vœu ancien de Platon (République II), cette rubrique se donne pour projet d’inventer une histoire à de nouveaux dieux. Parce que ces récits ont pour but de favoriser la vertu, l’écrivain du mois s’obligera à écrire de telle manière qu’il puisse souhaiter que son histoire soit racontée à son enfant, et non seulement à son enfant mais à tous, et non seulement comme une anecdote, mais comme une histoire en laquelle il voudrait que l’humanité ait créance et foi.

Inconsidération ludique

Le primate même est versé dans le jeu, et l’enfant dès le plus jeune âge, jusqu’à la dernière partie de carte du plus vieux des hommes. Notre journal prend au sérieux cette omniprésence et donne ainsi pour tâche à cette rubrique de projeter une lumière originale sur le jeu, en dépassant d’emblée tout jugement de valeur. Dans la mesure où plus le jeu est dangereux, plus il est jeu, cette rubrique se mêle principalement de cela dont le danger dégoûte et intrigue : les jeux d’argent. En outre, parce que son auteur y distingue quelque secret, il ajoute à la lettre de chaque mois son propre pronostic, c’est-à-dire, sa propre provocation.


SOUS LE SCEAU DU SECRET